Un pas d'étoupes de bon matin


 Mettre un réveil à 6h00 pour aller skier fin décembre, sur la papier ça ne fait pas envie.
Et puis Lionel me motive. 
A dire vrai on aurait presque dû partir encore plus tôt tellement les lumières en cette période de l'année sont magiques.


Plus habitué en cette saison à les guetter sur les versant ouest vers 16h00, je suis surpris.
Un versant Est comme cette belle barrière du Vercors réserve de fantastiques lumières au lever du jour.


A fortiori lorsque la neige est tombée sans vent la veille.


A fortiori lorsque l'on est seuls.


A fortiori lorsque dessous c'est la crasse.

Nous montons presque tranquillement.
Difficile de ne pas s'arrêter shooter tous les 10 mètres dans cette ambiance.
Les belles lumières sont toujours fugaces.


Au dessus de nous, 5 chamois en goguette ont décidé de profiter eux aussi de l'ambiance.
Ces bougres poussent le vice jusqu'a remonter les deux tiers de "notre" couloir, en prenant soin d'en commencer le massacre.

J'en ferai bien un moi de massacre!


Bon, ça se raidit enfin ;o)
La neige a déjà chauffé un peu tout en restant inconsistante.
Dans ces cas là on fait?....on fait?...


...on fait ce qu'on peut!
Skis dans la musette et cardio bien accroché. 
Parfait pour moi qui suis un peu a court de souffle ces temps-ci.


Tel D'Aboville au milieu de l'Atlantique, nous ramons.
Nous bouinons a dire vrai, plus que nous ramons. On passe un temps incroyable dans le bazar.


Arrivés au Col Sud, nous contemplons les kilomètres de la combe du Khumbu qui se perdent dans les lointains plateaux tibétains.
Oups, je m'égare.


Revenons à nos chamois.
L'entrée du couloir est plaquée, comme souvent dans ces configurations là.
A ce stade, il faut savoir faire les gros lourds pour tout déménager sous les spatules du premier.
Lionel est assez bon à ce jeu là, et je terminerai le travail sans trop me forcer.


Une descente assez retenue : peu de remplissage, neige presque lourde, et puis pour moi une jambe gauche décidément pas au rdv...


Sortis du couloir, la neige redevient excellemment froide et légère.
Les gloutons peuvent gloutonner.


Gourmands qu'ils sont, ces gloutons là décident d'en reprendre une tranche.
Peu motivés par un second brassage dans la Peyrouse, c'est sur une niche aussi suspendue qu'anonyme qu'ils jettent leur dévolu.


Lionel contemple la scène, insensible aux 4000 mètres d'abîmes insondables qui plongent sous ses pieds. Il mange sa pomme.
Quel talent!


Allez, on file.
Ouiiiiizzzzzzzzzzz....

C'était rendre un digne hommage à cette belle année 2013, dont l'enneigement exceptionnel (si si, souvenez-vous) restera dans nos mémoires longtemps sans doute.

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