Les bonnes forêts d'Outray

Je l'aime bien celle-là :
un grand versant ouest, un poil de pente, de multiples possibilités, et des conditions garanties. 
Par fort risque, ou non, on pourra aller s'y défouler les spatules à foison, loin de foules qui plus est, ce qui devient un luxe en Beaufortain.

Après l'insolent soleil des sorties précédentes, place au gris.
Quand le terrain s'y prête, j'adore sortir dans cette ambiance ouatée et silencieuse, où le jeu consiste aussi à se fondre dans le grand calme qui suit les chutes de neige.


 Les pénitents sont toujours là; salut à vous, gardiens du versant!


Même sous les épicéas les plus denses, la neige est passée. 
Ce qui est bon signe pour la suite quand on connait leur tendance à tout garder pour eux, à la différence de leur cousin mélèze.


Nous y voici, dans ces forêts clairsemées, où tout est fait pour du bon ski.


30cm posés sans vent, une ambiance presque alaskaïenne, et nous qui montons bien plus loin que je ne le pensais. Arrivés sous le sommet, la croix nous tend les bras. Le petit couloir qui y débouche me semble trop chargé, et le sommet sans doute bien venté.


Alors nous nous posons.
Incroyable : j'avais oublié du champagne et des coupes dans mon sac. 
Alors pour ne pas trop se charger à la descente, nous sommes obligés de le boire, là, accompagné d'un délice de framboises comme seul Frambiola sait les faire.


Enhardis par les petites bulles, les courbes se négocient encore mieux.


Et puis comme il y a de la place on peut s'amuser.


Entrée dans la zone boisée : un grand cru millésimé, comme d'habitude ici.
Du tout bon!


ça doit ressembler à ça le ski champagne.
Santé!

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