Traversée des arêtes du Diable

Celle-ci restait dans un coin de ma tête, au milieu de mes quelques neurones encore en état de fonctionnement.
En 2011, nous y faisions demi-tour dans de trop froides conditions.
Cette fois-ci, c'est sûr, ce serait bon.


Départ de Torino à 2h00, la montée au col du Diable est efficace car les conditions sont encore bonnes. 
Il fait encore nuit lorsque nous attaquons le beau granite de la pointe Chaubert.
Grimpe en gants, onglée assurée.


Et puis, comme nous sommes venus pour ça, le soleil pointe son nez plein Est.
Un semblant de réchauffement nous envahit et commence à réchauffer doucement le rocher. 
Ca tombe bien : on espère qu'il fera fondre la grêle gelée, tombée un peu partout à la faveur de l'orage de la veille.


Le voyage continue.
Nous sommes deux cordées dans la voie.
Parfois on préfère être seul, et puis parfois non : le guide et son client sont vraiment sympa et je crois qu'on est tous contents de pouvoir échanger ici ou là aux relais, dans une ambiance plutôt rigolarde.


La Pointe Mediane est à l'image de cette course.
Grande ambiance sans être trop dure.
Encore que la glace posée sur les prises me vaudra quelques grattages inconfortables, mais peu importe.
Le granite est bon, le soleil chauffe enfin.


Alors enjoy!


Les rappels sont tous simple, d'autant que tous les relais sont équipés sur spits, ça simplifie les choses même si je trouve assez surprenant d'aller faire des trous sur ce type de course classique.


Sous l'aiguille Médiane, avec en arrière plan la suite de la course : l'ascension de l'Isolée, puis du terrain à chamois d'altitude jusqu'au sommet du Tacul.


Un couloir mixte permet de rejoindre la base de l'Isolée. 
On pose les sacs aux pieds, puis on s'offre l'ascension de l'Isolée par un belle longueur finaude, histoire de boucler la boucle.


Cinémascope


Nous en terminons par du mixte facile, où le fait d'avancer a rythme plus continu nous rappelle, souffle court, que nous sommes à 4000.


A 12h00 nous sommes au sommet du Tacul pour une pause contemplative.
Très belle course que ces Arêtes du Diable. 
Je m'attendais néanmoins à plus long et plus dur, mais ceci ne gâche en rien le plaisir.

Il ne nous reste plus qu'à redescendre pointer à la benne, la partie la plus belle de la journée.

Carton Rouge : carton rouge au refuge de Torino.
Servir de la pâtée pour chiens à manger alors que l'approvisionnement en bonne nourriture est grandement facilité par la desserte quotidienne de la Benne d'Helbronner est une honte. 
Le refuge a certes été refait et plutôt bien d'ailleurs, mais ça ne suffit pas.
Honte à ses gardiens!

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