Petit Verdon de printemps

Il fait beau, pas trop chaud, l'envie d'empiler quelques longueurs est là.
Le plus difficile reste à faire : convaincre Michel Piola qu'il y a de la belle escalade au Verdon ;o)
Une fois passé le crux, il ne reste plus qu'à choisir les voies.
3 jours sur place, ça laisse le temps de grimper, ça laisse aussi le temps de se faire mal aux doigts et aux pieds.

On commence donc par "Sucré Salé" à l'Escales, pour occuper notre après midi.
Une jolie voie pas trop longue, ou nous n'aurons tout simplement rein compris au 7a de L3.


Surmotivés, nous partons ensuite dans "Hellfest", une voie récente (2012) qui s'est déjà fait une belle réputation.


 Passés les premiers mètres surprenant en écart sur un chêne vert, le reste de la voie nous a vraiment plu. 
Du beau rocher tout du long, une belle ambiance aérienne, et des longueurs pas données.


Nous avons trouvé les cotations parfois un poil surprenantes,  notamment L7 où le 6c/6c+ ne nous semblerait pas usurpé.


En arrière plan dans l'ombre, l'éperon/dièdre où serpente "Le schisme", une autre voie récente qui m'a bien donné envie d'y faire un tour.
Et mon Michel qui fait presque semblant de trouver que le Verdon c'est finalement pas si mal...


Avant dernière longueur dans un 7a très "verdon" avec un final sur une dalle à réglette comme je les aime.


Comme ces deux voies commencent à nous entamer les orteils et le bout des doigts,  on sent qu'on ne tiendra qu'un jour de plus et pas deux.
Aussi nous finissons la série par une autre belle perle, isolée celle-ci : "Dédale et fantaisie" à l'Eycharme. 
Encore une belle voie signée P. Faudou qui, bien que "cherchant" son itinéraire dans le haut avec une longueur de liaison en traversée, propose des longueurs de toute beauté sur du bon rocher.


La dernière longueur en 7a+ vaut à elle seule le déplacement. 
Du bas on croirait un pilier lisse à la mode Verdon des années 80.
En fait, c'est une succession de trous sur toute la longueur, avec un pas de bloc au milieu pour franchir un petit dévers. 
Avant, après, des mouvements d'enfer sur de bons trous dans un gaz ébouriffant au dessus des gorges.
Une superbe voie qui, comme celles des jours précédents, propose de la belle escalade où l'équipement permet de grimper sans se faire de noeuds à l'estomac.


Et voilà : encore une fois, vive le Verdon!

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