Doigt de Dieu, face sud

Tiens ça faisait longtemps qu'on était pas allés en Oisans.
Ce cher Oisans.
Tiens ça faisait longtemps qu'on avait pas fait une grande course d'alpi. 
Ce cher alpi.
Et bien voilà que le retard est comblé, à la faveur de conditions logistico-climatico-motivationnelles favorables.

Nous n'étions pas allé à la Meije depuis bien longtemps.
Presque 7 ans jour pour jour.

Nous voilà donc repartis avec un objectif presque plus ambitieux : la directe en face sud du Doigt de Dieu.
L'avantage de cette course (par rapport à la Pierre Allain) est qu'une fois en haut, y'a plus qu'à redescendre sur l'Aigle puisque la traversée se fait aux pieds de la face sud. 


Après une montée par les Enfetchores où je crache mes poumons, la soirée se déroule tranquillement au Promontoire. On y retrouve quelques amis de Grenoble,  la soirée est donc sympathique même si le refuge est surpeuplé.
Fredi veille sur son monde... 
Lever 3h30, attaque à 6h15 au petit jour.


Que dire de cette voie? 
Peu de photos car l'atmosphère y est peu propice à la contemplation.
C'est nettement au dessus de la Pierre Allain en difficulté et en ambiance : une ou deux cordées passent ici chaque année, pas plus, et encore les bonnes années.


10 pitons max sur les 700m. de voie, du rocher parfois bon, parfois mauvais, souvent très difficile à protéger. Il faut donc accepter de grimper en exposant un peu, voire franchement, et donc mieux vaut avoir de la marge sous peine de grosse sanction. Mention spéciale aux longueurs en fissure cheminée du bas où un petit torrent coule au fond de cette belle ligne que l'on remonte sur plus d'une centaine de mètres. Je n'avais jamais grimpé sous l'eau, c'est pas banal. Il parait, dixit un vieux guide croisé la veille, que c'est normal et que ça coule tout le temps... Bon, prévoyez donc la GoreTex,


Nous grimpons toute la face en corde tendue à 30m., en se relayant quand le leader n'a plus de matos.
A ce rythme, nous bouclons l'affaire en 8h et à 14h00 on débouche à la brèche sous le Doigt de Dieu.
La sortie directe (la bien nommée sortie "Chaud") ne nous fait franchement pas envie : vent, brouillard, rocher suintant dégoulinant... ok, on arête là. Et puis on aime nos enfants ;o)


Alors on tire 2 rappels et hop, une petite visite à l'Aigle "nouveau" que je n'avais toujours pas vu. 
Franchement : le travail fait sur ce refuge est vraiment une réussite, au moins visuelle.


Et puis, parce que c'est l'Oisans, il faut bien se faire mal aux cuisses.
Pour ça, rien ne vaut une petite descente de l'Aigle bien chargés.
En bas, le Champagne nous attend; aurait-on fêté quelque chose???

7 ans après et 2 enfants plus tard, on sait toujours faire.
on est pas encore trop rouillés :o)

ps : topo C2C parfait + prévoir des C3 et petits stoppers.


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